Le Stop-tir est un outil de sécurité pour armes à feu. Il s’agit d’un drapeau de chambre vide ou encore appelé témoin de chambre vide ou encore d’un drapeau de sécurité. Il se définit comme un outil en plastique de couleur fluorescent en forme de « L » qui, introduit dans la chambre et le canon d’une arme à feu, permet sa mise en sécurité totale en garantissant le non chargement de l’arme (absence de balle ou de cartouche) et le blocage de la fermeture du verrou d’armement, ainsi que, simultanément, l’information à toute personne de la mise en sécurité de cette arme via un espace rectangulaire de visualisation extérieur qui joue le rôle d’un drapeau d’avertissement.
L’origine du Stop-tir est un accident tout aussi dramatique qu’aberrant. Il s’est déroulé au stand de tir des carabiniers de Frévent en 2012. Le gestionnaire du stand de tir a été gravement blessé lorsque, après une séance de tir, un tireur installa un verrou de pontet sur son arme posée à l’horizontale sur une table, mais culasse verrouillée. Il restait par erreur une balle dans la chambre. Le coup est parti. C’était pourtant un tireur expérimenté. Le constat est simple : l’erreur est humaine ! Nous pouvons tous en faire une. Alors comment prévenir efficacement l’accident ? L’idée était de créer un nouvel outil mnémotechnique, un outil reflex, un peu comme une ceinture de sécurité en voiture. Cet outil permettrait la neutralisation totale d’une arme de chasse par sa non alimentation et le blocage du système de verrouillage ainsi que la visualisation de cette neutralisation. Déjà, des drapeaux de sécurité existaient pour les armes de poing et les fusils militaires mais ils n’étaient pas adaptés aux armes de chasse de calibres plus importants.
En 2021, l’OFB a recensé 80 accidents de chasse, dont 7 mortels. Les auto-accidents restent au même niveau que précédemment avec 29% d’accidents. Toutes ces morts et autres blessures peuvent être évitées en déchargeant correctement son arme. Ces erreurs, ces oublis, surviennent lors des diverses manipulations comme le transport et le déplacement à la chasse : mauvaise manipulation (16%), arme chargée rangée dans la voiture (8%), arme chargée à la bretelle (5%), arme chargée lors du franchissement d’obstacle (3%), soit un total de 32% des accidents en 2013/2014 selon l’ancien ONCFS. Ces chiffres sont donc confirmés chaque année par les données statistiques de l’OFB. C’est l’exemple typique du chasseur qui range son arme dans son étui après la chasse en y laissant par erreur une cartouche. Combien de chasseurs se sont-ils fait peur en rentrant à la maison, arme dans la housse, mais encore approvisionnée. Un témoin de chambre vide comme le Stop-tir est le moyen idéal pour sécuriser la manipulation des armes de chasse et les sessions d’entraînement au tir. La Fédération Française de Tir l’a par ailleurs imposé aux tireurs sportifs dans ses compétitions comme le TAR. Les tireurs TLD l’utilisent également systématiquement. Pour ces tireurs le plus souvent militaires, la question ne se pose même plus. C’est automatique et c’est du domaine de l’incontournable pour le porteur de l’arme comme pour tous ses voisins. Cet outil permet aux chasseurs et aux tireurs de disposer d’un drapeau adapté à leurs armes. Il est aussi personnalisable : les noms, coordonnées, logo peuvent être intégrés sur le drapeau lors de la fabrication permettant à cet outil, en plus de la sécurité, de devenir un outil de communication (certains assureurs l’ont financé pour leurs clients ou pour des salons).
Un cahier des charges a été établi :
– garantir la non alimentation de l’arme
– bloquer le système de verrouillage / fermeture de l’arme
– polyvalent afin de s’adapter à toutes les armes de chasse fusils et carabines
– disposant d’un large visuel extérieur pour les conditions extérieures (doit se voir de loin) et permet d’insérer un logo, une adresse, etc
– solide et résistant à l’usure
– fabriqué en France
Plusieurs prototypes ont été nécessaires pour arriver aux formes voulues pour les deux modèles. De nombreux tests ont été organisés. Parallèlement, des démarches ont été effectuées pour enregistrer son nom de baptême : Stop-tir, et déposer un brevet pour les innovations apportées. La commercialisation a débuté en septembre 2014.
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